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Création au T2G, Théâtre de Gennevilliers 12 mars 2019 Noëmi Schindler (violons) Orchestre de Picardie Direction :Arie van Beek

 

Nous ne sommes plus ici dans les usages de certaines scordature employées par certains compositeurs autrefois mais dans des systèmes qui ouvrent des espaces étonnants, offrant des perspectives nouvelles. Il s'agit d'un "violon abimé", presque cassé, comme si l'on avait retrouvé dans un grenier un instrument oublié dans sa boite depuis plus de cent ans ! « Tout le premier mouvement de ce concerto repose sur la quête, la recherche du sol-ré-la-mi, (comme une sorte de paix absolu !) ces fameuses cordes à vide qui ouvrent le concerto à la mémoire d'un ange, ou le concerto de Ligeti, mais cette fois-ci, ces quintes (sol-ré-la-mi), lorsqu'elles seront gagnées avec une telle scordature, devront être jouées appuyées sur le manche et dans des positions élevées, et forcément plus tendues et plus du tout dans le repos espéré. »

 

1999 - 2019

Vingt ans après la création de mon 1er concerto en 1999, notre époque n'est plus la même ; nous  pouvons presqu'affirmer qu'un changement de civilisation s'annonce, plus encore qu'avec la Révolution industrielle du XIXe siècle ; les valeurs d'aujourd'hui ne sont plus celles qui ont fermé le siècle dernier, qui restaient encore bien ancrées dans les archétypes de l'ancien monde. Et ce 2e concerto s'appuie fortement sur ce constat. Il oppose quasiment deux mondes, l'un ancien, où la nostalgie de la variation s'exprime et l'autre très brutal où le rythme s'est réduit au seul énoncé d'une pitoyable pulsation à 130 la noire, comme dans la musique techno et là, plus de variation possible, des boucles comme seule ambition, comme si l'on souhaitait viser l'espace du seul cerveau disponible pour reprendre l'expression d'un sinistre marchand.

 

La partie de violon solo nécessitera quatre violons accordés avec une scordature spécifique ; l'un restera avec l'accord traditionnel (sol-ré-la-mi) mais les autres seront soumis à des accords bien iconoclastes et périlleux, dont une scordature bien extrême :  fa grave-do#-fa (une tierce en-dessous de la corde de La) et fa# une septième mineure en-dessous de la corde de mi !

 

Il s'agit une nouvelle fois d'une histoire de "liens", comme dans le premier concerto ; tout ce qui touche à notre condition humaine, la relation à l'autre, l'amour de l'autre, lui faire oublier - même si ce n'est qu'une illusion - que l'on ne vit ou l'on ne meurt pas seul.

Ce qui les sépare, peut-être la facture : le premier concerto était inscrit dans une pensée plus classique même si la soliste était mal-menée par des oppositions orchestrales inhabituelles dans un genre - le concerto - où le rôle de l'orchestre est plutôt de la "magnifier". Mais évidemment, ce sont le nombre de violons que Noëmi joue et ces scordature impossibles qui différencient ce nouveau concerto à celui écrit en 1999.

 

(Bernard Cavanna - extrait d'interview avec Jean Caradec)

SCORDATURA Concerto n°2 pour violon(s) et orchestre

20,00 €Prix
  • créé le 12 mars 2019 au T2G - Gennevilliers

    Noëmi Schindler (violons) - Orchestre de Picardie - Direction : Arie van Beek

    à Tanja et Noëmi Schindler

     

    Formation :

    Soliste : 4 violons sont nécessaires avec pour chacun d'eux, une scordature spécifique

    Orchestre :

    2fl 2hbt 2clar 2bas - cornemuse - 2cors 2tp trb - 2perc - mandoline - Cordes : 8 6 4 4 2

    Partition : format A4 : 15€ - format A3 : 25€

    Presse

    Un concerto entre deux mondes (interview)

    France musique - Lionel Esparza-Noëmi Schindler-Arie van Beek-Bernard Cavanna

    Download the score (téléchargement libre)

    Listen

    Teaser    (french and english)

     

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    Premiere at T2G, Théâtre de Gennevilliers 12 March 2019 Noëmi Schindler (violins) Orchestre de Picardie Conductor: Arie van Beek


    Here we are no longer in the uses of certain scordata employed by certain composers in the past, but in systems that open up surprising spaces, offering new perspectives. This is a 'damaged violin', almost broken, as if an instrument had been found in an attic and forgotten in its box for over a hundred years! "The whole first movement of this concerto is based on the quest, the search for G-re-la-mi, (as a kind of absolute peace!) those famous open strings that open the concerto in memory of an angel, or Ligeti's concerto, but this time, those fifths (G-D-A-E), when won with such a scordatura, will have to be played leaning on the neck and in elevated positions, and necessarily more tense and no longer at all in the hoped-for rest. "


    1999 - 2019

    Twenty years after the premiere of my first concerto in 1999, our time is no longer the same; we can almost say that a change of civilisation is coming, even more so than with the Industrial Revolution of the 19th century; today's values are no longer those that closed the last century, which were still firmly anchored in the archetypes of the old world. And this 2nd concerto is strongly based on this observation. It almost opposes two worlds, one old, where nostalgia for variation is expressed, and the other very brutal, where rhythm has been reduced to the sole statement of a pitiful pulse in 130 the black, as in techno music, and there, no more variation possible, loops as the only ambition, as if one wished to aim for the space of the only available brain, to use the expression of a sinister merchant.


    The solo violin part will require four violins tuned with a specific scordature; one will remain with the traditional chord (G-D-A-E) but the others will be subjected to very iconoclastic and perilous chords, including a very extreme scordature: F low-C#-F (a third below the A string) and F# a minor seventh below the E string!


    Once again, it is a story of "links", as in the first concerto; everything that touches on our human condition, the relationship with others, the love of others, making them forget - even if it is only an illusion - that we do not live or die alone.

    What separates them, perhaps, is the style: the first concerto was more classical in its thinking, even if the soloist was badly led by unusual orchestral oppositions in a genre - the concerto - where the role of the orchestra is rather to 'magnify' her. But obviously, it is the number of violins that Noëmi plays and these impossible scordatura that differentiate this new concerto from the one written in 1999.


    (Bernard Cavanna - extract from an interview with Jean Caradec) macos/deepLFree.translatedWithDeepL.text

     

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